Le temps: indélébile passage entre maintenant et plus tard. Entre les regrets et la force qu'il faut pour continuer, il n'y a pas plus que quelques pas, et sans lui, la force lui manquait. Il reviendrait toujours, il ne pouvait pas mourir, pourtant comme au commencement ce qui lui faisait défaut n'était qu'à un coup d'aiguille. Elle voulait une fois de plus sa propre fin. Cette vie de servitude et d'amour, n'attendait que le moment fugace de lui rappeler qu'elle devait faire face seule. Elle avait retarder le moment pour, faire passer l'orage à travers le ciel, pour s'apercevoir qu'un ciel sans nuage, n'était que le vide que personne de voulais voir.
Dans l'illusion qu'était l'éternité, la vie n'avait sa propre valeur que parce qu'elle succédait à la mort et que cette roue sans fin n'avait de cesse que dans le vide où tout redevient unique.Cette fin du monde n'était que le commencement d'une histoire, eut-elle pour toute dernière réflexion avant que ne balai hors de son esprit d’innombrables autres pensée qui formaient un tout cohérent mais qui ne pouvaient être contenu par aucun récipient fut-il divin.
Ses cheveux d'argent et d'or se teintèrent rapidement de cuivre, sa peau opale sous la lune prenait la dureté du marbre. C'était inévitable, ce qui avait conduit Inwë à elle, des siècles plus tôt, c'était l’afflux de vie en elle qui devait l'entrainer vers la mort. Devenir toujours plus réelle et forte pour soutenir le monde, toujours plus fidèle au destin et au chaos rien en elle n'avait moins changer. Elle n'était que d'autant plus fragile maintenant qu'elle avait saisi l'immensité du monde et expérimenté la peur, le chagrin, l'amour, le don de la vie. Elle n'était plus la mère du monde mais le second souffle fragile qui avait veiller sur lui. Chacune des douleurs du corps qui lui appartenait étaient offert en sacrifice, comme quelque bijoux totalement pure qui auraient pu attendrir le destin pour les autres.
Inwë, Métrixi, Han Ryu, Rayana, peut-être même tout ses hommes et ses femmes sans visages qui hantaient ses rêvent et qui derrière ses paupières closes n'avait cessés de rendre tout le reste plus vivant que vivant cherchaient pour une nouvelle fois la voie de retenir l’inévitable. Et alors que ses pieds noués au sol comme la plus lourde de toutes les pierres, finissaient de se pétrifié, sa peau déjà froide commença à expulser tout ce qui restait de vivant à l'intérieur d'elle. Son sang perlait au travers de sa peau, ses cheveux déjà cuivre virèrent au rouge pour ensuite dégouter à même le sol des litres de ce liquide à l'odeur âpre et ferreuse.
Le dernier mouvement qu'elle fit, fut de transpercer ce coeur qui l'aurait maintenu vivante, peu importe son état jusqu'au retour de sa fille et d'Inwë. Était-ce encore une bavure dans l'histoire? Avait-elle choisi délibérément l'épée su juste pour mettre fin au battement du monde? Le monde oubliait trop vite que le juste, le brave, c'était ce frère mort d'Avoir trop aimer et qui avait cédé sa place pour mieux la reprendre. Il n'était pas si juste, seulement incommensurablement fou et amoureux. Ils étaient jumeaux, afin unis dans la même mort pour terminé cette histoire qui renaitrait ailleurs, en d'autre lieu, en d'autre temps, ici et maintenant.
- Je t'aime mon amour, ma vie. Je te chéris ma fille mon bonheur. Je te libère de cette vie et de cette amour vain mon frère. Nous nous retrouverons
FIN
